Des
alternatives à la climatisation La
maison Rannaud - Veitl
- Orientation
Orienter vers le sud les pièces de jour (séjour, salon,
cuisine, bureau), et y mettre le plus possible de larges baies vitrées
(10 à 20m²), en prévoyant des dispositifs d'ombrage
pour l'été.
Vitrer sans excès les pièces situées à l'est
et à l'ouest, et ne pas mettre de fenêtres au nord.
Disposer des espaces tampon au nord : garage, cellier, buanderie...
Pour une maison bien conçue, les apports solaires peuvent
compenser 40% des
déperditions, et le surcoût d'investissement peut être
nul.
- Stockage des apports solaires passifs
De larges surfaces vitrées orientées au sud permettent
l'hiver et en demi saison de bénéficier d'apports solaires
importants, mais il faut pouvoir les optimiser de façon efficace.
La plupart des constructions "modernes" possèdent une
isolation intérieure : les surchauffes sont alors inévitables
même en hiver.
Afin d'éviter ces surchauffes en période de chauffage
et de bénéficier d'un volant de chaleur permettant de
conserver une température convenable d'un jour sur l'autre il
faut donc pouvoir stocker ces apports.
Des murs lourds (pierre,
parpaing, terre, brique crue), associés à une
isolation extérieure, permettent un stockage efficace des apports
passifs.
- Stockage des apports solaires actifs
S'il existe un chauffage avec capteurs solaires thermiques, le stockage
des apports actifs s'effectue naturellement dans un plancher
chauffant lourd, dans des murs
chauffants lourds de refend, ou dans un réservoir
d'eau placé dans le volume chauffé.
- Isolation
Si possible réaliser une isolation par l'extérieur (plus
grand confort, meilleure inertie, stockage des apports solaires, suppression
des ponts thermiques).
Mettre 10 à 20 cm d'isolation sur la totalité des murs
extérieurs, et 20 à 40 cm en plafond
(préférer des isolants en matériaux sains).
Nota : un mur en pierre de 50cm d'épaisseur isole comme 2cm de
laine de verre, c'est très insuffisant.
Comparez les
performances d'isolation de différents matériaux,
même les plus récents comme les briques
monomur, les isolants
minces réfléchissants, les
isolants
sous vide, ou un ancien très d'actualité comme
la paille.
Enfin une particularité peu connue du béton cellulaire,
est sa mauvaise isolation phonique.
- Vitrages
Mettre des double
vitrages performants, appelés Vitrages à Isolation
Renforcée (VIR), très courants dans certains pays européens,
et que l'on trouve maintenant facilement en France. Ils seront de type
peu émissifs remplis de gaz (coefficient K inférieur à
1,1W/m².°C, deux fois plus performants que les double vitrages
traditionnels).
Il est indispensable d'équiper les ouvertures situées au
sud des même double vitrages, de grandes surfaces vitrées
étant forcément le siège de déperditions importantes
(perte de 75 kWh/m²an dans le tableau bilan
annuel).
Faire attention aux huisseries métalliques (parfois peu isolantes),
et installer des persiennes ou volets assurant une bonne étanchéité
à l'air.
-
Ventilation
Préférer la ventilation hygroréglable ou la ventilation
double flux.
-
Puits canadien
L'utilisation d'un "puits canadien" ou "puits provençal"
convenablement réalisé peut être une source de
confort et d'économies.
Il s'agit de quelques dizaines de mètres de canalisations enterrées
entre 50 cm et 2 mètres, dans lequel l'air extérieur
circule avant de pénétrer dans la maison.
L'été l'air chaud pris à l'extérieur se
refroidit avant de pénétrer dans la maison. Cela permet
ainsi d'éviter de réaliser une installation de climatisation
compliquée, contenant des fréons ou de l'ammoniac, et
consommant énormément d'électricité.
L'hiver l'air froid pris à l'extérieur est réchauffé
et dirigé sur l'installation de ventilation (VMC) : la consommation
de chauffage sera donc réduite.
Si l'on possède une résidence secondaire, c'est une
solution très économe en énergie pour réaliser
une mise hors-gel.
Pour tout renseignement, contacter Jean-Paul Blugeon,
MER 17, 12 rue de la Mauratière 17300 Rochefort,
tél. : 05 46 99 18 38 pour la visite de sa maison.
Pour avoir des descriptions de réalisation :
www.ideesmaison.com et
www.maison-solaire.com.
- Plancher chauffant à eau à basse température
Le chauffage par radiateurs ou convecteurs, c'est dépassé
et démodé. Il faut s'inspirer d'autres pays européens
où
le plancher
chauffant à eau à basse température
est maintenant largement majoritaire dans les constructions neuves.
C'est le seul procédé (avec le mur chauffant) qui puisse
utiliser toutes les énergies disponibles, donc bien sûr
l'énergie solaire avec par exemple une installation de PSD
ou de SSC,
et avec les meilleurs rendements : on peut alors choisir
l'énergie
la moins chère du moment.
Le plancher chauffant électrique ne possède évidemment
pas cet avantage!
Dorénavant, la bonne isolation des habitations conduit à
de faibles déperditions; aussi la température de l'eau
de
chauffage est le plus souvent inférieure à 40°C, et
la température du sol est toujours inférieure à
27°C, d'où un
chauffage par rayonnement très confortable grâce à
une excellente répartition de la chaleur.
L'effet positif de ce rayonnement permet de baisser la température
ambiante de 1 à 2 degrés en conservant le même confort;
la consommation d'énergie pour le chauffage s'en trouve donc
réduite.
Votre espace habitable étant libéré des radiateurs,
vous avez davantage de possibilités architecturales et
d'aménagement et vous n'avez plus les contraintes imposées
par les radiateurs : nettoyage difficile, souvent
impossible en totalité, peinture à refaire, traces noires
sur les murs, déshydratation de l'air, etc.
Enfin dans trente ans, vous n'aurez pas à vous préoccuper
si vos radiateurs sont démodés...
- Eau chaude sanitaire en direct du ballon
Le puisage d'eau
chaude en sortie du ballon permet, lorsque le ballon solaire
est à plus de 60°C, d'obtenir de l'eau plus chaude qu'en
sortie du mitigeur thermostatique (limité à 60°C),
par exemple pour la cuisson.
- Mur chauffant à eau à basse température
Un mur
chauffant permet d'obtenir des performances sensiblement
égales à celles d'un plancher
chauffant à basse température.
Dans une habitation existante, sans devoir casser le carrelage des sols
pour faire un plancher chauffant, c'est la possibilité d'avoir
un chauffage basse température, donc solaire efficace même
en hiver, et pour un coût raisonnable.
Le mur chauffant ne doit pas être un mur extérieur,
sauf s'il est isolé par l'extérieur.
-
Les chaudières à condensation
En France, il s'installe annuellement 8 000 chaudières à
condensation ( sur un total de 80 000 ). C'est 16 fois moins qu'en
Grande-Bretagne, 30 fois moins qu'en Allemagne, et 40 fois moins
qu'aux Pays-Bas.
Le rendement de ces chaudières ( gaz ou fioul ) est excellent
( 93% à 107%) car elles possèdent un échangeur
de chaleur surdimensionné qui permet d'abaisser la température
des fumées à environ 50 °C, et récupère
donc la chaleur latente de condensation de la vapeur d'eau du gaz de
combustion.
Seules contraintes, il faut utiliser des radiateurs surdimensionnés
( radiateurs chaleur douce ) ou des planchers ou murs chauffants et
prévoir un conduit étanche ou un raccordement par ventouse.
Leur prix, 1000 à 2000 euros plus cher que les chaudières
traditionnelles, est remboursé sur les économies de consommation
et éventuellement par une prime de 900 euros de l'ANAH.
- Consommer moins d'électricité
- Remplacement des plaques et four électriques par l'équivalent
au gaz.
- Achat d'appareils
électroménagers "classe A", les
plus performants et toujours les moins
chers en intégrant les économies réalisées
sur la consommation d'électricité.
- Installation à tous vos points lumineux de lampes fluocompactes
à économie d'énergie (consommation
cinq fois inférieure aux lampes classiques, durée
de vie multipliée par cinq et on en trouve maintenant
des fiables à moins de 4€).
- Boycotter l'éclairage par halogène (consommation 5 fois
supérieure aux lampes classiques).
- Surtout ne pas chauffer l'eau et les locaux à l'électricité
(le chauffage représente environ 33% de la consommation
d'énergie dans le résidentiel et le tertiaire).
Installer une chaudière et éventuellement une installation
solaire thermique.
- Avec une installation électrique bien conçue, équipée
du délestage des circuits non prioritaires, on peut tout à
fait n'avoir qu'un abonnement EDF minimum de 3kW/15A,
et ainsi faire des économies sur l'abonnement EDF,
tout en ayant un confort équivalent.
- On peut aussi :
- Economiser jusqu'à 30 % d'énergie en remplaçant
une vieille chaudière.
- Economiser jusqu'à 50 % d'énergie en isolant correctement
sa maison.
- Réduire sa facture de chauffage de 7 % en baissant de 1°C
la température de consigne.
- Eteindre les veilles ( TV, magnétoscope...) : économie
de plus de 150 kWh/an.
- En prenant une douche ( consommation de 20 à 60 litres d'eau
) plutôt qu'un bain ( environ 200 litres ).
- Et pour mémoire :
- Avoir un chauffe-eau solaire ( économie entre 50 et 70 % ).
- Se chauffer au solaire ( économie à partir de 20%
à 80 % en prenant en compte des apports passifs conséquents).
- Alimenter
en eau chaude sa machine à laver le linge et le lave vaisselle
( gain de 80 % sur sa consommation en
électricité ).
-
Quand aurons nous ?
Quand aurons nous des émissions radio et télé
abordant les problèmes de l'énergie, par exemple en
dialoguant avec les auditeurs, comme lors des émissions sur
le jardinage?
Au delà des informations sur les dangers que nous courrons
en gaspillant les énergies, les citoyens sont avides de conseils
sur les énergies renouvelables et sur les économies
d'énergie pour leur maison et leurs véhicules.
Quand les lobbies des énergies fossiles cesseront-ils de
mettre sur les médias, par l'influence de leurs faramineux
financement publicitaires, une chape de plomb sur ce qu'il conviendrait
de mettre en uvre le plus rapidement possible?
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