Réflexion générale sur
l'énergie |
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On nous propose, comme alternative au pétrole, des voitures à hydrogène, électricité et GNV. Or, ces machines partent dun mauvais principe : en effet, lélectricité et les gaz sont faciles à transporter dans des conduites, mais pas du tout facile à stocker dans un réservoir.
À lexact opposé, le charbon est très facile à stocker (en tas, sur le sol) mais demande relativement beaucoup dénergie pour son transport. Comme il sagit pour nous ici, de trouver une alternative au pétrole en considérant uniquement la durabilité de la ressource de substitution (et faisons abstraction des impacts environnementaux), nécartons pas la voiture à charbon ou à bois de nos réflexions, même si celles-ci ne fait pas lobjet dattention quelles méritent de la part des institutions recherchant le véhicule de lavenir. Le charbon est facile à stocker, cest pourquoi il est un très bon complémentaire à et intéressant moyen de production de lélectricité, laquelle est impossible à stocker. Du point de vue de la gestion des ressources énergétiques globales, une centrale à charbon est plus pertinente quune centrale à gaz. Si on admet que les réserves en gaz sont finies, il faut garder le gaz pour ses usages spécifiques : transport dénergie en milieu urbain dense notamment, ou en usine. Facile à stocker, le charbon ne convient pas comme source dénergie à embarquer sur un véhicule de faible taille : plus faible densité énergétique que le pétrole, difficulté pour la combustion (il faut une grosse installation de broyage, un brûleur adapté ).
Au niveau des transports, sauf alimentation type caténaire, un véhicule nécessite le transport dun stock dénergie. Or lélectricité se stocke très mal : plus de 100kg de batterie pour 1 kg équivalent pétrole. Idem pour lhydrogène et le méthane, qui ne se liquéfient pas à température ambiante : très faible densité énergétique volumique dans les conditions habituelles (1 bar, 15°C), il faut soit les comprimer et utiliser dépais donc lourds réservoirs, soit ne pas les comprimer et avoir des volumes énorme de stockage qui freineront le véhicule, soit les refroidir à 200°C et utiliser un (lourd) appareil de production de froid fonctionnant en permanence et consommant donc de lénergie. Dans le même temps, les progrès technologiques ne feront guère varier la solidité de lacier pour les réservoirs pour pouvoir réduire leur épaisseur, et ne changeront pas du tout le pouvoir calorifique des gaz, leur densité ou leur point de liquéfaction (leur point triple, pour être plus précis). Ces difficultés techniques, impliquant des surcoûts économiques, ne sont pas prêtes dêtre résolus. Sil existe néanmoins de tels véhicules aujourdhui, on sait que leur autonomie est plus faible, leur consommation dénergie au km généralement plus importante, leur coût dachat plus important.
Gaz et électricité sont difficiles à stocker et charbon à transporter. Remarquons aussi : cest pour cela que le transport de charbon doit se faire à grande échelle (trains complets, bateaux), de manière centralisée, tandis que le transport délectricité et de gaz peut être ramifié autant quon veut (et conviennent alors pour alimenter en énergie le cur des villes encombrées). À linverse, le méthane demande une structure de stockage centralisée (grandes cuves cylindriques refroidies en permanence), tandis quon peut poser des tas de charbon sans trop de contraintes techniques.
On peut alors observer que les carburants liquides, et eux seuls, réunissent les qualités nécessaires pour être la source dénergie des transports à énergie embarquée. Compromis entre combustibles solides et gazeux, entre facilité de stockage et de transport, ils représentent le vecteur désignés pour être des stocks transportés à bord des véhicules.
Les difficultés techniques liés au transport des gaz (importance démesurée soit de la masse, soit du volume du réservoir), liés à leur caractéristiques physiques, limiteront inévitablement leur développement, leur efficacité énergétique et leur avantage économique.
Le mieux est donc dutiliser un carburant liquide pour un véhicule, en loccurrence le gazole comme il est expliqué ailleurs sur ces pages sur les carburants, ou lhuile brute si cest possible. Au niveau des institutions, il vaudrait mieux ne pas perdre de largent pour la recherche en vaines solutions (GNV, électricité )
Pour en revenir à notre voiture à charbon, lidée est loin dêtre complètement saugrenue en fin de compte. Ces réflexions mont amené à conclure clairement
que le charbon était la seule alternative crédible au
pétrole pour les transports, si cette ressource énergétique
est liquéfiée. Les transports ne seraient donc pas à
proprement parler au charbon, mais eu pétrole issu de charbon.
Cela est possible : déjà effectuée par les allemands
lors de la seconde guerre mondiale, et aujourdhui en Afrique du
Sud, la liquéfaction du charbon peut être amenée
à un avenir radieux. Des filières absorbants dénormes
quantités de charbon pourraient être mises en place lors
de la déplétion de lextraction de pétrole
si cette liquéfaction peut se faire à un prix soutenable,
si la croissance lextraction de charbon peut suivre le rythme
de la demande, et si la population, ne voulant pas négocier son
mode de vie et faisant abstraction du désastre écologique
provoqué, indique sa volonté de continuer de faire fonctionner
toujours autant de millions de voitures, camions et avions
Et la voiture "verte" idéale? c'est le transport en commun fonctionnant
uniquement à l'huile brute.
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