Chaque m² de
capteur thermique permet d'éviter le rejet de 200 à
300 kg de CO2 par an.
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- Nécessite couramment entre 10m² et 20m² de capteurs
solaires thermiques (surface minimum de 7m²).
- Les capteurs doivent être orientés entre le sud-est et
le sud-ouest, mais le sud est l'orientation optimale pour le
chauffage.
- L'inclinaison des capteurs doit être comprise entre 55 degrés
et la verticale. schémas
- L'inclinaison insuffisante est la cause principale d'installations
peu performantes en hiver.
- Les capteurs peuvent être installés en toiture, sur un
mur, ou à tout autre emplacement ensoleillé jusqu'à
plusieurs
dizaines de mètres de l'habitation à chauffer.
- L'économie possible sur la consommation atteint couramment
25% à 50%.
- La durée de vie d'un ballon est de 15 à 20 ans, et peut-être
beaucoup plus avec les nouvelles techniques de protection.
- Les capteurs, non soumis comme les ballons à la corrosion de
l'eau du réseau, et dont le circuit hydraulique est réalisé
uniquement en cuivre, ont une durée de vie largement
supérieure à 20 ans.
Q : Quelle surface de
capteurs faut-il installer?
R : Pour une surface habitable de 100 m², il faut installer entre
15 m² et 20 m² de capteurs solaires thermiques à eau
chaude (dimension unitaire des capteurs : environ 1 mètre sur 2
mètres).
Q : Quelle doit-être l'inclinaison
des capteurs pour le chauffage?
R : Pour que les capteurs aient le meilleur rendement en hiver, l'inclinaison
optimale est de 67 degrés, mais à partir de 55 degrés
l'inclinaison est convenable. Si
l'inclinaison de votre toiture est insuffisante
Q : Peut-on mettre des capteurs verticalement
contre un mur bien orienté au sud?
R : Des capteurs installés verticalement contre un mur sud permettent
un rendement correct l'hiver, évitent toute surchauffe l'été,
et peuvent être plus faciles à intégrer.
Q : Peut-on avoir un chauffage solaire efficace les jours ensoleillés
d'hiver?
R : Avec des apports passifs importants, peu de déperditions, et
des capteurs convenablement installés (au sud et avec une inclinaison
supérieure à 60 degrés), c'est tout à fait
réalisable.
Par exemple, dans ma maison, en fin d'après midi des 7 à
10 jours ensoleillés de décembre
(mois le moins ensoleillé, moyenne que j'ai établie sur
9 années) il fait environ 22°C dans ma maison, lorsqu'il fait
entre 0 et -5°C dehors.
La puissance fournie par les capteurs thermiques de ma maison atteint
12 kW pendant plus de 3 heures, ce qui permet le chauffage et le stockage
dans les 14 tonnes de planchers.
Q : Peut-on réaliser un chauffage
solaire très efficace dans une maison ancienne?
R : Oui, lorsque le capteur est installé correctement et que
l'on peut réaliser un plancher ou des murs chauffants (murs intérieurs
massifs), on peut alors atteindre 30 à 60% d'économies
de chauffage.
Q : Peut-on réaliser
un chauffage solaire en utilisant l'installation existante de chauffage
par radiateurs à eau?
R : Oui, mais alors l'économie ne sera plus que d'environ 20
à 50%, et il faudra prévoir un stockage isolé d'au
moins 1000 litres. Cette baisse du taux de couverture est causée
par des performances inférieures des radiateurs par rapport à
un plancher ou à des murs chauffants.
Q : Peut-on avoir l'autonomie complète
avec un chauffage solaire?
R : Non, mais on peut obtenir facilement environ :
- 40% d'économie par une construction bioclimatique intelligente
de l'habitation (en particulier grâce à au moins 10m²
de vitrages au sud pour fournir un maximum d'apports passifs).
- 40% d'économies par le chauffage solaire actif à eau
chaude avec plancher chauffant à basse température ou
murs
chauffants et 15m² à 20m² de capteurs solaires
thermiques convenablement inclinés (inclinaison comprise entre
55 degrés et la verticale) et orientés au sud.
- 30% avec un chauffage solaire actif raccordé à des radiateurs
chaleur douce et à un stockage.
Atteindre au total 70 à 80% d'économies est donc facilement
réalisable.
Atteindre 90% est accessible en surdimensionnant les possibilités
d'apports passifs et actifs et en sur-isolant,
mais la rentabilité est fortement allongée.
Les 10% restants sont très difficiles à obtenir, et les
surcoûts sont démesurés.
Q : Quelle peut être l'énergie
d'appoint pour le chauffage?
R : Pour les maisons situées hors des grandes agglomérations,
l'énergie
d'appoint à privilégier pour le chauffage est le bois.
La solution la plus économique est le poêle à bûches,
ou beaucoup plus performant et entièrement automatique, le poêle
à granulés de bois placé en position centrale dans
l'habitation, ou le poêle-chaudière à granulés
de bois placé dans la pièce principale.
Ensuite il faut préférer une chaudière
bois à bûches avec hydroaccumulation (très développé
dans les pays nordiques), ou une chaudière automatique à
granulés de bois, puis les chaudières à gaz naturel,
propane puis fuel.
Dans le cas de volumes importants à chauffer, il est avantageux
d'installer une chaudière automatique à bois déchiqueté.
Comme la chaudière d'appoint ne fournira qu'entre 20% à
70% des déperditions selon le degré de solarisation de
l'habitation, et qu'elle ne fonctionnera que très peu l'été,
sa durée de vie, donc son amortissement, seront considérablement
augmentés par rapport à une solution sans solaire.
Q :
Le chauffage au gaz, est-ce bon pour l'environnement?
R : Le chauffage au gaz naturel est très
développé, car il est peu coûteux à exploiter,
mais il n'est guère favorable pour l'environnement. Le gaz naturel
(méthane), mais aussi le propane, provenant de réserves
fossiles, leur combustion apporte donc une contribution négative
à l'effet de serre. Par contre leur combustion dégageant
très peu de polluants, leur utilisation pourrait être réservée
provisoirement pour les grandes villes.
Si l'on utilise du biométhane, comme c'est le cas dans certains
pays, c'est le top!
Le méthane, dont les réserves seront épuisées
au rythme actuel avant un siècle, devrait être réservé
pour les générations futures.
Q : L'appoint électrique pour
le chauffage est-il intéressant?
R : Je n'installe pas de complément électrique
pour le chauffage.
Q : Quelle est la période idéale
d'utilisation du chauffage solaire?
R : C'est le printemps et l'automne, mais l'on
peut aussi obtenir un chauffage 100% solaire en plein hiver les jours
ensoleillés lorsque l'on bénéficie d'un maximum
d'apports passifs et actifs, et que la maison est très bien isolée.
Q : Qu'est-ce qu'un
Système
Solaire Combiné (SSC)?
Un SSC est une installation solaire thermique à eau chaude qui
combine le chauffage et l'eau chaude sanitaire.
Ces systèmes, appelés SSC par L'ADEME, permettent la production
d'eau chaude sanitaire et le chauffage de planchers, de murs ou de radiateurs.
Q : Ma maison possède
un plancher chauffant gaz; pourrais-je le raccorder sur des capteurs
solaires?
R : C'est tout à fait réalisable, cela simplifie l'installation
et réduit fortement le devis. Toutefois l'épaisseur totale
d'un plancher chauffant gaz (environ 5 cm) étant inférieur
à celle d'un plancher chauffant solaire (environ 12 cm à
15 cm), le stockage de la chaleur solaire dans le plancher sera moindre
et par conséquent un stockage d'au moins 1000 litres devra être
installé.
Q : Quand il y
a un étage, faut-il aussi y réaliser un plancher chauffant?
R : Il n'est pas impératif de réaliser à l'étage
un plancher chauffant comme au RdC.
S'il y a une mezzanine, les pièces de l'étage peuvent
être chauffées par le plancher chauffant du RdC, et en
complément par un poêle à bois situé sous
la mezzanine.
S'il n'y a pas de mezzanine vous pouvez installer à l'étage
des radiateurs chaleur douce qui pourront être alimentés
par l'installation solaire ou par une chaudière.
Q : Le chauffage solaire se développe-il
beaucoup?
R : Le chauffage solaire progresse fortement depuis quelques années
en Allemagne, Suisse, Autriche et aux Pays-Bas, mais aussi en France
avec la technique du PSD (Plancher Solaire Direct) développée
par Clipsol. Sa croissance est beaucoup plus réduite que celle
du chauffe-eau solaire, mais ses possibilités en font le mode
de chauffage à privilégier dans le neuf comme dans la
rénovation.
Q : Quelle démarche effectuer
pour l'installation de capteurs solaires?
R : Il faut déposer une demande de travaux auprès de votre
mairie. Si la réponse ne vous parvient dans les 30 jours, l'autorisation
est acquise. Si votre habitation se situe en site classé, un
refus est à envisager.
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