Une enfance pas prédisposée pour le militantisme
Je suis issu d'une famille modeste et laborieuse. Ma mère fonctionnaire, éprise de littérature russe et de poésie, avait réussi à gravir tous les échelons pour devenir responsable d'une agence pour l'emploi à Lisieux avant de prendre sa retraite. Mon père qui avait cheminé par de multiples métiers manuels, avait entre autres crée une importante entreprise d'auto-école, et a terminé comme chauffeurs de cars.
Ils m'ont donné le goût de l'écriture et du travail manuel.
Après des études moyennes, j'ai  réussi à obtenir en 1971 le diplôme d'ingénieur électromécanicien de l'Ecole Violet à Paris (école qui n'existe plus).
Mon premier emploi en 1972 a été dans le chauffage électrique à Petit Quevilly, près de Rouen. En 1975 je suis rentré à l'Arsenal de Cherbourg et j'étais alors chargé de travailler sur les réseaux électriques de sous-marins classiques et nucléaires.
A cette époque j'avais soif de consommer (comme tout le monde), je croyais en la science et n'avais pas d'états d'âme sur les pollutions et sur le nucléaire.

Mon engagement pour le développement des énergies renouvelables
Mon parcours militant a débuté en 1977 lorsque par curiosité je suis aller assister à une conférence d'un professeur de physique, l'abbé Béhaguel, sur les dangers du nucléaire. En deux heures, j'avais appris l'existence de dangers que l'on ne m'avais pas enseignés, ou dont on avait minimisé les effets.
J'ai ensuite rapidement été convaincu des bienfaits de l'agriculture biologique.
Ma première réalisation a été celle d'un module photovoltaïque alimentant une radio, et d'un séchoir solaire à air chaud pour présenter les possibilités des énergies renouvelables à une Fête du Soleil, à quelques kilomètres de l'usine de la Hague.
Arrivé dans l'Allier en 1982, j'ai commencé la construction  de ma maison solaire expérimentale, travaux qui se sont étalés sur de nombreuses années.
J'ai réalisé pour Les Verts Allier une étude comparative de chauffage bois/gaz pour le Lycée de Cusset, et devinez quelle énergie fut choisie, alors qu'elle était plus coûteuse...
Enfin, de temps en temps, mais ce n'est pas assez fréquent à mon goût, je rédige des articles sur les énergies renouvelables pour le bulletin du réseau "Sortir du Nucléaire" et la revue "Silence" (excellente revue totalement indépendante sur l'écologie, les alternatives et la non-violence - à laquelle je vous conseille vivement de vous abonner - tél. 04 74 07 08 68 le mardi - elle n'est disponible que par abonnement).
Le site Internet SOLAIRE 2000 est aussi une importante contribution militante, combien prenante mais passionnante.

Engagé pour l'agriculture biologique
J'ai milité de 1977 à 1997 pour l'agriculture biologique (label Nature et Progrès) : j'avais le poste de trésorier, mais j'ai aussi procédé à des contrôles d'exploitations agricoles, à la création des foires écobiologiques de Montluçon (reprise par Athanor), de Vichy-Cusset (qui a cessé en 2003) et de Sermentizon (63) qui dure toujours, et au développement de la foire écobiologique de Moulins-Yzeure.
Après avoir repris la charge de l'organisation de la Foire écobilogique de Moulins-Yzeure (Allier), en deux ans (1996 et 1997), j'ai réussi à porter le nombre d'exposants la foire de 65 à 120, à doubler le nombre de conférences et d'animations et à tripler le chiffre d'affaires, ce qui en a fait  à l'époque la plus importante manifestation de ce genre d'Auvergne et une des principales en France. A cause de problèmes relationnels, j'ai démissionné en 1997 de mon emploi que j'avais crée un an et demi plus tôt, et ai embrayé dans les énergies renouvelables. Ensuite en 5 ans cette foire qui existait depuis 20 ans a périclité, et la dernière foire remonte à 2002.

Engagé une meilleure gestion des déchets industriels
S'est ajouté de 1991 à 1995 une intense activité militante pour l'élaboration du plan régional de traitement des déchets industriels (35 réunions à Clermont-Ferrand), où une coûteuse exposition financée par la DRIRE Auvergne, et dont j'étais chargé de faire la promotion m'a été volée pour que la série de mes présentations s'arrête! Les associations avaient été admises à participer à ces travaux simplement pour permettre la validation d'un projet de décharge de déchets toxiques (CET classe 1 pour les initiés), mais comme je n'étais pas du tout d'accord sur la pertinence de ce projet, les débats furent vifs, et en définitive le projet a échoué.

Et pour une meilleure gestion des déchets ménagers
Comme j'étais totalement opposé au tout incinération, et que je dénonçais sans ambages les incohérences du plan départemental , élaboré par l'Ademe, le Conseil Général et le Préfet, les pressions exercées sur l'association Allier Nature que je représentais dans la commission départementale de déchets ménagers de l'Allier, m'ont valu d'être exclu d'Allier Nature sans en avoir été prévenu et sans réunion plénière du bureau, avant d'y être réintégré grâce au soutien d'amis influents et propres. A peine réadmis, j'ai démissionné aussitôt!
Ensuite, ma participation très active pour le dépôt du recours devant le Tribunal Administratif de Clermont-Ferrand contre ce plan, qui prévoyait un incinérateur de déchets ménagers de 330MF en plein milieu du bocage Bourbonnais, et une décharge de déchets toxiques (CET classe 1) m'a valu quelques de retours de bâton très désagréables de la part d'élus et de la Préfecture. Je citerais le refus non motivé d'un emploi très bien payé au GRETA de Moulins, le refus non motivé par la ville de Moulins de prêt de mobilier pour la Foire Ecobilologique d'Yzeure, le refus d'une subvention pour la Foire écobilogique d'Yzeure, subvention quand même obtenue, grâce à l'intervention du Directeur de la DRAF...
Comme consolation, cet incinérateur n'a pas vu le jour, donc économie de 330MF* pour la collectivité, mais perte d'un marché pour l'industriel!
*Dans ces cas, les associatifs devraient recevoir de l'Etat un pourcentage sur les économies réalisées par la collectivité!...

Mes recours en justice
J'ai aussi réalisé deux autres dossiers de recours auprès du Tribunal Administratif de Clermont-Ferrand concernant :
- la conservation du chemin rural des Courtats, chemin à valeur historique de ma commune : ce chemin a été conservé.
   La municipalité avait pris un avocat et des accusations malfaisantes envers ma personne avaient été notées dans le dossier.
   J'avais été condamné à verser 4000 francs à la commune pour préjudice moral alors que je n'avais rien cassé, mais grâce
   à un changement de municipalité qui survenait fort opportunément, la somme ne m'a pas été réclamée.
- la contestation contre l'éradication du varron (insecte dont la larve parasite principalement les bovins), dossier
   réalisé avec l'aide d'agribio locaux.

Plus de 30 ans d'activités militantes