Tri et recyclage des déchets ménagers
0,5 kg par mois de déchets ménagers par personne sont non recyclés
40 poubelles, boites ou conteneurs différents

10 destinations différentes

Le traitement des déchets produits par notre société de consommation s'effectue en dépit du bon sens
car les aspects réduction à la source, toxicité, collecte, recyclabilité, réparabilité et transports sont guère vendeurs.
Autoriser les industriels à produire et vendre n'importe quoi, et de plus en plus, mène vers des impasses.

Un français produit mensuellement environ 30kg de déchets, qui sont recyclés en général de 0% à 30%.

Avec un tri très développé, j'arrive mensuellement à seulement 0,5kg de déchets ménagers non recyclés.

Les déchets de l'habitation et de l'entreprise sont, selon leur nature, orientés vers 10 destinations différentes
en vue d'une utilisation immédiate ou pour un stockage de durée très variable :

1 ) La chatte pour les rares déchets de repas (chatte qui ne connaît pas les aliments pour chats,
     car elle chasse les souris et les oiseaux - dommage pour les oiseaux non futés).

2 ) Les lapins pour la plupart des épluchures de légumes (les lapins ne sont jamais évidemment nourris avec des
     aliments industriels).

3 ) Les poules en liberté dans leur enclos de 1600m² pour les restes de nourriture.

4 ) Les moutons pour les tontes de pelouse (moutons nourris uniquement à l'herbe, sans aucun aliment
     complémentaire et sans aucun traitement vétérinaire).

5) Le poêle à bois pour l'incinération des :
    - Papiers gras ou souillés.
    - Os et les coquillages afin d'accélérer leur vitesse de biodégradabilité (j'ai constaté que sans l'incinération
      ils restent intacts dans la nature durant des dizaines d'années).
    - Les palettes inutilisables et chutes de bois.

6 ) La poubelle incinération, destinée essentiellement aux emballages plastiques, qui sont préalablement
     lavés s'ils sont souillés.
     Représentant 0,5 kg par mois par personne*, ils sont portés en moyenne une fois par an à l'incinérateur
     départemental pour valorisation thermique.
     Bien qu'une filtration soit effectuée, il y a malheureusement une pollution des mâchefers, des cendres et des fumées
     car certaines matières plastiques comprennent des métaux lourds ou leur incinération produit des gaz toxiques.
     Si la plupart des matières plastiques n'étaient réalisées qu'en polyéthylène (comme les bouteilles de lait),
     sans adjonction de composants toxiques, leur incinération ne poserait aucune pollution car leur combustion ne
    dégage que du gaz carbonique et de la vapeur d'eau.
     A quand l'interdiction des plastiques contenant des métaux lourds et produisant des gaz toxiques?
     * S'ajoutent les films plastiques d'emballages des colis et des palettes livrés à l'entreprise (environ 10 kg par mois).

7 ) Les points de collecte sélective dans les :
     - Conteneur papier
     - Conteneur v
erre (dommage que l'on n'ait pas de collecte des bouteilles de verre en l'état (sans les casser)
       pour leur réemploi, ni de tri du verre selon sa couleur : brun, vert et transparent, comme on le voit parfois dans
      quelques rares SICTOM).
    - Conteneur pour emballages, mais je n'y mets rien car :
       · Les coût de collecte et de tri dépassent souvent 500€/t, pour des résultats parfois consternants tel
         l'enfouissement de plusieurs milliers de tonnes bouteilles plastiques comme remblai pour le T.G.V. Nord.
       · Certains emballages plastiques ne se recyclent pas et sont donc enfouis ou incinérés après leur tri.
       · "Recycler" les emballages plastiques en ajoutant des matières plastiques neuves produit des "sous-plastiques"
           et mène à une impasse. Ce n'est pas du tout du recyclage, car on ne revient pas à la matière d'origine comme
           par exemple pour le verre qui se recycle sans altération de ses propriétés.
           Les mauvaises caractéristiques de ces "sous-plastiques" et leur poids excessif ne leur permet d'être utilisés
           que comme piquets de vigne ou mobilier urbain.
        · Pour les "briques" seul le carton se recycle (et à un coût certainement non compétitif), le plastique et l'aluminium
          sont perdus (heureusement je n'achète jamais de liquides en briques...)

8 ) La déchetterie pour les :
     - Cartons (c'est le déplacement le plus fréquent, environ tous les 2 mois*)
     - Ferrailles (pour quelques rares boîtes de conserve et surtout pièces de démontage)
     - Huiles de vidange
     - Accumulateurs au plomb
(cette filière de recyclage est malheureusement fortement polluante)
     - Accumulateurs cadmium nickel
     - Piles
(carbone-zinc, alcalines, argent, lithium)
    * Afin de faciliter leur recyclage et de produire moins de déchets, j'enlève tous les films collants et les agrafes.

9 ) Le recycleur local pour les métaux non ferreux (un déplacement par an) :
     - Cuivre
(chutes de tubes en cuivre, conducteurs électriques)
     - Laiton
(robinets, vannes)
     - Aluminium
(casseroles, chutes de cornières et autres profilés)
     - Inox magnétique et amagnétique (tôles, casseroles,couverts)
     - Zinc
(éléments de toiture)
     - Plomb
(tubes, plombs)
     - Zamak (pièces en matières moulées, par exemple casse noix)

10) Un recycleur membre d'ECO PSE et fabriquant d'emballages pour le polystyrène expansé (PSE),
      lors de déplacements à Riom (à 80km).
      Le PSE est le seul matériau qui pose un problème pour son stockage, car il occupe beaucoup de volume,
      et doit être stocké dans des sacs plastiques (de 500 litres) pour qu'il reste propre, absolument sans aucune pollution.
      Son remplacement par de l'amidon de maïs pour les chips devrait résoudre une partie de ce problème
      (ça commence enfin à se développer en France!).

11) Le stockage long pour les matériaux qui ne possèdent pas actuellement de filière locale de recyclage,
      ou dont les filières sont calamiteuses en terme de pollution ou de recyclage réel :
      - Vieilles peintures
      - Mercure
(des thermomètres cassés)
      - Films radiographiques
      - Verres au plomb
(appelé aussi cristal), et autres verres spéciaux
      - Etain
(jupes des vieilles bouteilles de vin, maintenant elles sont en aluminium ou en matière plastique)
      - Ampoules à incandescence et fluocompactes

      - Matériels électroniques, informatiques
      - Bouchons en liège (il y existe une filière de recyclage en Belgique, mais courage ça viendra bien un jour en France).
      - Papiers et emballages minces en aluminium (tubes dentifrices, certaines canettes et boites de conserve)
      - Aimants spéciaux
      - Pastilles au carbure de tungstène


Notas
· Depuis 1987, aucun déchet n'est collecté lors du ramassage hebdomadaire en vrac des déchets ménagers.
· Ce qui est réutilisable (vêtements, lunettes, cartouches d'imprimante) est déposé chez Emmaüs ou dans d'autres
  structures caritatives.
· Les vieux vélos ont été remis à une association qui les a révisés et expédiés en Afrique.
· Les objets en panne ou cassés sont réparés.
· Lorsque des objets sont arrivés en fin de vie ou sont non réparables, ou lorsqu'il n'existe plus de pièces
  détachées, ils sont démontés de façon à séparer les différents matériaux, ce qui explique en partie le nombre
  important d'une quarantaine de conteneurs.
· Les ampoules à incandescence, actuellement non recyclées, qui contiennent du laiton ou de l'aluminium pour les douilles,
  du cuivre, du tungstène (métal assez rare) et du verre ou du quartz, nécessitent un stockage d'une dizaine de litres.
· Question : que faire des matières plastiques incombustibles, comme certaines gaines électriques?

· Une telle gestion des déchets réduit les coûts de leur traitement pour la collectivité, mais ne fait pas l'affaire
  d'Eco-Emballages (qui s'enrichit proportionnellement aux quantités d'emballages produites, donc de déchets!),
  ni des lobbies des déchets...
· La gestion de nos déchets serait beaucoup plus simple si les aspects réduction à la source, toxicité et recyclabilité,
  étaient enfin imposés par les pouvoirs publics aux industriels.

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